相关阅读:
2月13日,加拿大魁北克省省长François Legault在其Facebook上发表了一篇关于政治正确与言论自由的文章。机翻如下:
这些天,您听到很多关于学术自由和言论自由的信息。我特别想到的是渥太华大学最近发生的事情,这震惊了很多人,包括我自己在内。
我们看到少数激进的激进主义者正在试图审查某些词语和作品。我们看到美国发动了一场运动,坦率地说,我发现它与我们不一样。
真正令人担忧的是,越来越多的人感到被胁迫。由于担心在公共场合受到侮辱和报道,他们感到被迫审查自己。
要求教授擦除一些我们伟大的作家的作品,例如安妮·赫伯特(AnneHébert),杜嘉美(RéjeanDucharme),丹妮·拉费里埃(DanyLaferrière)或皮埃尔·瓦利埃(PierreVallières)。太荒谬了这违背了大学的整个想法。
然后,它不仅限于校园。在秋天,当活动家试图审查我的阅读建议时,我自己经历了这一经历,因为我推荐了MathieuBock-Côté的书,该书正是针对政治正确性的。
最近,一位大学讲师在报纸上作证说,她因使用“男人”和“女人”一词而受到谴责和骚扰!
太过分了。局势已失控。我认为现在是时候进行认真讨论的时候了。
某些单词的使用可能会造成伤害,那些感到它的人的痛苦应该得到认可。另一方面,他们的正当理由绝不能被想要审查,限制,恐吓和限制我们言论自由的激进分子劫持。
在伤害和审查制度之间,我们必须划清界限。
尽管质疑某些信仰或行为并避免冒犯或伤害可能是健康的,但我们不应牺牲言论自由。我们必须站起来,让那些胆怯的人知道他们有权提出事实和想法,因此我们将在那里捍卫他们。
种族主义受害者也是如此。他们需要知道,不允许仇恨言论,种族主义行为或歧视通过。
言论自由是我们民主的支柱之一。如果我们开始对此做出妥协,就有可能看到同样的审查制度蔓延到我们的媒体和政治辩论中。我们不想说更多。没有人会敢于谈论移民,例如,如果每次提起移民,都会被胡说八道。没有人想要。反正不是我。
这个问题始于我们的大学,我认为这是我们必须首先解决它的地方。高等教育部长丹妮尔·麦肯(Danielle McCann)正在与学术界合作,以迅速采取行动。
我们的大学应该是尊重辩论,未经审查的辩论和寻求真理的地方,即使真理可能会引起震惊或激怒。我们将尽一切努力帮助我们的大学保护我们的言论自由。
但是我们在那里也有责任。面对欺凌者,我们都有责任捍卫我们的基本原则。
如果您出于害怕受到侮辱而开始审查自己,或者如果您不为受害的人站出来,那您就是在玩激进游戏。我知道这很可怕,但我们必须站起来,保持坚定。拒绝屈服于少数激进分子的人越多,恐惧就会减少。
大家星期六快乐。
你的省长
原文如下:
On entend beaucoup parler de liberté académique et de liberté d’expression ces temps-ci. Je pense notamment à l’histoire de l’Université d’Ottawa qui a choqué pas mal de monde, moi compris.
On voit qu’une poignée de militants radicaux essaient de censurer certains mots et certaines œuvres. On voit arriver ici un mouvement parti des États-Unis et franchement, je trouve que ça ne nous ressemble pas.
Ce qui est vraiment inquiétant, c’est que de plus en plus de gens se sentent intimidés. Ils se sentent forcés de s’autocensurer, de peur de se faire insulter et dénoncer sur la place publique.
Des professeurs se font demander d’effacer des œuvres de certains de nos grands écrivains, comme Anne Hébert, Réjean Ducharme, Dany Laferrière ou Pierre Vallières. C’est absurde. Ça va à l’encontre de l’idée même de l’université.
Et puis ça ne se limite pas aux campus. À l’automne, j’en ai moi-même fait l’expérience quand des militants ont essayé de censurer mes suggestions de lecture parce que j’avais recommandé un livre de Mathieu Bock-Côté, qui portait justement sur les dérives du politiquement correct.
Récemment, une chargée de cours à l’université témoignait dans un journal qu’elle s’était fait dénoncer et harceler pour avoir utilisé les mots « homme » et « femme »!
Ça va trop loin. La situation est en train de déraper. Je pense que c’est le temps qu’on ait une sérieuse discussion tous ensemble.
L’utilisation de certains mots peut blesser, et il faut reconnaître la douleur de ceux qui la ressentent. Par contre, leur juste cause ne doit pas être détournée par des radicaux qui veulent censurer, museler, intimider et brimer notre liberté de parole.
Entre blessure et censure, on doit tracer une ligne.
S’il peut être sain de remettre en question certaines conceptions ou certains comportements et d’éviter de choquer ou de blesser, on ne doit pas pour autant sacrifier notre liberté d’expression. On doit se tenir debout pour que les personnes intimidées sachent qu’elles ont le droit d’exposer des faits et des idées, et qu’on sera là pour les défendre.
Même chose pour les personnes victimes de racisme. Elles doivent savoir qu’on ne laissera pas passer les propos haineux, les actes racistes ou la discrimination.
La liberté d’expression fait partie des piliers de notre démocratie. Si on se met à faire des compromis là-dessus, on risque de voir la même censure déborder dans nos médias, dans nos débats politiques. On ne voudra plus rien dire. Personne n’osera parler d’immigration, par exemple, si chaque fois qu’on aborde ce sujet, on se fait crier des bêtises. Personne ne veut ça. Pas moi, en tout cas.
Ce problème-là est parti de nos universités, et je pense que c’est là qu’on va devoir le régler en premier. La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, est en train de se pencher là-dessus avec les milieux universitaires pour agir rapidement.
Nos universités devraient être des lieux de débats respectueux, de débats sans censure et de recherche de vérité, même quand la vérité peut choquer ou provoquer. On va faire ce qu’il faut pour aider nos universités à protéger notre liberté d’expression.
Mais on a aussi une responsabilité là-dedans. On a tous le devoir de défendre nos principes fondamentaux devant les tentatives d’intimidation.
Si on commence à s’autocensurer par peur de se faire insulter, ou si on ne défend pas quelqu’un qui est victime de ça, on joue le jeu des radicaux. Je comprends que ça puisse faire peur, mais on doit se tenir debout, rester fermes. Plus on sera nombreux à refuser de céder à l’intimidation d’une minorité de radicaux, plus la peur reculera.
Bon samedi tout le monde.
Votre premier ministre